I hate you ! [Pv Raphaël ] x)

La cloche annonçant la fin des cours se mit à sonner, peu à peu les couloirs de l'établissement se vidèrent, tout le monde étaient finalement partis...Sauf Avril qui était restée un peu plus longtemps, elle n'était pas pressée, pour une fois, la jeune femme allait pouvoir profiter d'une soirée sans travail hormis quelques petites révisions des cours de la journée. Elle allait enfin pouvoir sortir en ville avec Charlotte et Harmony pour s'amuser un peu.

Très organisée, la jeune femme rangea minutieusement ses affaires et sortit de la classe, un lourd silence c'était installé dans le bâtiment, seul le bruit de ses talons raisonnaient dans les escaliers. Avril allait passer la porte de sortit, lorsqu'elle se souvint qu'elle avait oubliée un livre au café étudiant lorsqu'elle y était passée dans la journée, pourvut qu'il y soit encore ! Accélérant l'allure elle entrepris le chemin jusqu'au café. Évidement il était vide....Tant mieux ! Elle aurait la paix.

"Bon....Où est ce que j'étais tout à l'heure?"

Avril avait la tête ailleurs...Elle avait autre chose en tête et cela depuis le début de l'année..Lorsqu'elle avait vue qu'une certaine personne avait certains cours avec elle...Malédiction ! Quelqu'un qu'elle détestait presque autant que son cousin..D'ailleurs depuis le début de l'année, celle-ci faisait tout pour l'éviter, cela avait plutôt bien réussi jusqu'à présent. Bref, celle-ci s'avança vers le fond de la pièce, là où elle aimait s'assoir au calme, miracle ! Il était là et n'avait pas bougé ! Soulagée la jeune femme l'attrapa avant de le glisser dans ses affaires.

"Parfait ! On peux y aller maintenant."

Elle commença à partir...Du moins elle voulut car son attention se dirigea vers la fenêtre, un bruit venait de capter son attention, d'ailleurs celle-ci était grande ouverte, bravo ! Les fenêtres ça se fermaient! Un oiseau passa tout à coup juste devant elle, celle-ci poussa un cri de surprise, puis finis par éclater de rire, qu'elle idiote, voilà qu'elle se faisait peur toute seule ! La jeune femme ferma la fenêtre et resta quelques minutes à contempler l'extérieur.

[Bon...C'est pas terrible mais je tacherais de me rattraper.]

(c'est pas terrible, mais je vais me reprendre)

La sonnerie du téléphone m’arracha à mes profondes pensées. Fronçant les sourcils, un brin agacé par ce dérangement, je tapotai les poches de ma veste, à la recherche du bruyant coupable.

-Voyons, lequel est-ce?

Comme la popularité sied si bien à mon teint, il est tout à fait normal, voire banal, que les individus normaux cherchent par tous les moyens possibles d’entrer en contact avec ma personne. Je soupçonne que tous les étudiants et étudiantes, et professeures – notez la féminisation du mot – possèdent mon numéro dans leur agenda ou dans la liste de leurs contacts. C’est pourquoi j’ai un téléphone pour la masse populaire, un deuxième pour mes amis et un troisième pour la famille. Vous comprenez que le premier est souvent, sinon toujours, fermé et la boîte vocale pleine à craquer, ce qui est problématique lorsque l’on attend un coup de fil important. Par ailleurs, j’ai pour principe de ne jamais mélanger vie amoureuse, professionnelle, familiale, amicale, etc.

Je longeai à grandes enjambées gracieuses les longs couloirs de l’établissement scolaire, portable à l'oreille, l’autre main plongée dans l’une de mes poches. Je rejetai d’un coup de tête désinvolte quelques mèches rebelles qui s’amusaient à obstruer ma vue. Comme j’atteignis le premier étage, mon regard dévia vers le café-étudiant où mes ravissantes prunelles captèrent le reflet rosé d’une longue chevelure féminine.

-Oh… Martha, je ne puis poursuivre la conversation plus longtemps, je vous recontacte prochainement. D’ici là, envoyez les lettres d’invitation à mes contacts habituels et engagez quelques domestiques supplémentaires. Je tiens tout particulièrement à ce que cette réception soit mémorable, vous comprenez?

J’enfouis prestement le téléphone dans sa poche respective, et je m’avançai lentement vers la jeune fille. Celle-ci ne perçut pas immédiatement ma présence, ce qui en soit me facilita la tâche. Plus tôt dans la journée, j’ai cru déceler chez cette pauvre infortunée une terrible rancœur, attisant du coup ma curiosité et mon amusement. Souriant, je tendis la main et effleura sa crinière soyeuse d’où se dégageait une agréable odeur.

-Votre parfum est le même que dans mon souvenir, murmurai-je en un souffle langoureux. Mais votre regard était beaucoup plus… tendre à l’époque, beaucoup moins farouche.

Avril, toujours devant la fenêtre se perdit dans ses pensées, elle perdit momentanément la notion du temps et observait l'oiseau qui l'avait surprise quelques instants plus tôt. Celui-ci venait de se percher sur la banche et c'était mis à chanter. C'était un sons très agréable à entendre ! Elle aurait pu l'écouter encore un petit moment si une personne ne c'était pas montrée....Celle-ci vint effleurer doucement ses cheveux. Avril ne se retourna pas...Elle savait qui c'était..Elle avait reconnu son parfum. Son coeur s'emballa, pourquoi était il ici? Elle avait pourtant fait de son mieux pour l'éviter et maintenant tout était fichu.

-Votre parfum est le même que dans mon souvenir, murmurai-je en un souffle langoureux. Mais votre regard était beaucoup plus… tendre à l’époque, beaucoup moins farouche.

Aïe ! ça commençait mal vite ! Il fallait qu'elle se sorte de là ! Doucement elle ferma les yeux et chercha au fond d'elle le courage dont elle avait besoin. Finalement celle-ci se retourna et lui fit face.

"Raphaël Di Marco....Vous avez du vous perdre, l'Italie ce n'est pas ici."

Avril lui envoya un regard froid et se dirigea vers le bar, mieux valait éviter tout contacte, elle ne savait pas comment il faisait mais ce garçon pouvait envouter n'importe qui et la demoiselle ne tenait pas vraiment à ce faire avoir avec ses beaux discours, une fois avait était une fois de trop...Et après elle en avait souffert.

"Bien j'imagine que vous n'êtes pas venu pour me parler de mon parfum, dites moi ce que vous me voulez et partez, je ne suis pas tellement d'humeur."

La jeune femme ne pris même pas la peine de le regarder, de toute façon elle allait devoir y aller, nerveusement, celle-ci se mit à chercher ses clés de voiture dans son sac, raaaaa mais pourquoi elle s'attardait ici? Elle n'était même pas obligée de lui parler !

"Non, finalement vous savez quoi? Ne dites rien ! Je n'ai aucunement envie d'entendre vos beaux discours."

-Bien j'imagine que vous n'êtes pas venu pour me parler de mon parfum, dites-moi ce que vous me voulez et partez, je ne suis pas tellement d'humeur. Non, finalement vous savez quoi? Ne dites rien ! Je n'ai aucunement envie d'entendre vos beaux discours.

Un léger sourire flotta uns instant sur mes lèvres délicieuses, mettant à nu un amusement sincère et une moquerie subtile. La résistance effarouchée que déploient les femmes devant mon charme irrésistible provoque quelques ambitions et petits plaisirs malsains en mon humble être. Bien qu’elles expriment des refus catégoriques, inflexibles, faisant honneur à leur réputation, à leur décence, à l’indépendance émotionnelle dont elles clament haut et fort depuis leur émancipation de la domination masculine, je perçois chez elles un imperceptible frémissement de désir, saupoudré d’un urgent sentiment de convoitise, le tout guidé par un esprit alangui et coquin. Ne nous voilons pas la face, les femmes raffolent être la cible des hommes, et succombent facilement sous les attraits alléchants que proposent quelques-uns d’entre eux. Certaines manifestent une coquetterie désarmante, tout à fait stimulante, qui, au lieu de désintéresser le chasseur, ne l’excite que davantage. Oui, car toutes les femmes qui me résistent ne me désirent que plus ardemment.

-Ce que je veux?

Mes délicats sourcils se froncèrent joliment, l’une de mes élégantes mains se déplacèrent avec grâce et soutint mon magnifique menton. De doigt long, je caressai tendrement ma lèvre inférieure, douce et polie par de nombreux baisers fougueux.

-Vous êtes bien froide, très chère.

Mes lèvres s’étirèrent un peu plus, dévoilant un sourire vorace, mais charmant. D’un pas glissant, je m’approchai de la jeune fille, la surplombant de ma haute taille. Cette soudaine proximité ne sembla guère l’emballer.

-Après tout ce que nous avons vécu et échangé, vous me témoignez bien peu de respect, ce qui est bien dommage.

Les femmes sont des créatures fascinantes. Peu importe la manière dont vous les traitez, elles parviennent toujours à vous accuser d’un quelconque méfait odieux. Si vous êtes trop gentil, elles vous le reprochent. Si vous êtes un salaud, alors elles vous largueront pour capturer dans leurs vils filets un salaud pire que vous. Si, au contraire, vous leur accordez une nuit sublime, sensationnelle, où leurs sens exacerbés leur brûlent l’âme et le creux des reins, vous adoptez donc les traits d’un homme mauvais, opportuniste et… Italien. L’idéalisation que ce font les femmes de l’homme parfait, le preux chevalier servant – et malheureusement dépourvu de toute libido -, n’existe pas, ou du moins doivent-elles accepter et fonctionner avec le défaut des hommes réels, celui d’être occasionnellement – sinon perpétuellement - une bête. Or, une bête fait fi des caractères moraux sur lesquels s’établissement les sociétés humaines dites civilisées, soit la morne et détestable fidélité.

-Vous ai-je à ce point blessée ?

Tssss ce n'était vraiment pas le moment ! Les souvenirs de cette fameuse nuit lui revinrent à la mémoire tel un pot de fleur pris en pleine tête, c'était depuis ce moment là qu'elle avait développée une grande haine vis à vis de lui...Lui qui lui avait fait miroité des choses...Lui qui l'avait lâchement laissé tombé peu de temps après...D'ailleurs, celui-ci ne semblait pas comprendre d'où pouvais venir sa rancœur et cela l'exaspéra au plus haut point. Une ombre menaçant se dressa dans son dos, la jeune femme se retourna, Raphaël se dressait devant elle comme un criminel se dressait devant sa victime.

-Après tout ce que nous avons vécu et échangé, vous me témoignez bien peu de respect, ce qui est bien dommage.

Cette fois s'en était trop ! Du respect ? Lui même ne savait pas ce qu'était le respect puisqu'il n'en témoignait à personne d'autre qu'à lui même ! Avril recula doucement tout en lui envoyant un regard noir, instinctivement, celle-ci posa sa main sur une table et où une tasse n'avait pas été débarrassée. Parfait ! La jeune femme empoigna la petite tasse et l'envoya sur Raphaël qu'elle manquant et alla s'écraser contre le mur se brisant en mille morceaux.

«ça suffit ! Sortez d'ici espèce de vicieux !!Vous ne savez même pas ce qu'est le respect ! Les italiens sont tous les mêmes….Après tout tel père tel fils ! »

Plus la peine de s'attarder ici, Avril voulut partir mais se rendit compte qu'elle avait lancée ses clés tout en lançant la pauvre tasse...Et évidement il allait falloir qu'elle passe près de Raphaël pour aller les chercher.

«Écoutez moi bien, ce n'est pas parce que nos pères sont amis que cela fait forcément de nous des « amis » que ce sois bien claire, je vous déteste vous et toutes les poufs que vous pouvez mettre dans votre lit.»

Bon...Pour les poufs cela restaient encore à voir mais sa colère était tel qu'elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qu'elle disait...Bref, maintenant rester à trouver une astuce pour récupérer ses clés sans s'approcher du Don Juan...Il y avait pas une filles qui traînait dans les parages pouvant le distraire deux minutes par exemple ? Avril regarda au cas où vers la porte....Non c'était désert...Normal en même temps c'était la fin de la journée et cela fit peur à la jeune femme qui au fond d'elle était effrayée de le savoir seul avec elle.

C'est mauvais...

-Vicieux?

Mes adorables sourcils se froncèrent d’incrédulité. Comment une telle créature, d’abord si pure et innocente, peut-elle tenir de tels propos déshonorants? Vicieux? Vraiment? Trouvera-t-elle un jour un homme aussi chaleureux que ma personne dont les qualités sont bien supérieures aux simples adolescents boutonneux, stupides et ingrats? Sans doute se réjouira-t-elle plus tard que sa virginité lui ait été ravie par ce vil Italien, si parfait, si beau, si talentueux. Ce n’est pas par orgueil, vanité ou fierté que je me vante ; les femmes s’émerveillent sous mes lèvres et mes caresses langoureuses, frissonnent en savourant mon ambroisie et mes appétits.

-Auriez-vous momentanément, ou volontairement, oublié, très chère, le plaisir auquel vous avez goûté en vous offrant toute à moi?

Je tendis une main, lui effleurant avec douceur le visage, mes doigts dessinant les lignes de sa mâchoire délicate et féminine. Je m’approchai d’elle également, car les femmes sont souvent déstabilisées par une telle proximité. Ces dernières sont particulièrement fascinantes. Si attachées à leur force et indépendance, elles font preuve d’un orgueil démesuré, mais sensible et fragile, qui se froisse pour un rien. Le moindre petit commentaire les offusque.

-Je peux comprendre votre déception, Avril. Nous aurions dû préciser la nature de notre attachement l’un envers l’autre avant de… de mieux nous connaître.

Mon sourire se fit charmant, séducteur. Enfin, je m’éloignai de la jeune fille et allai chercher le trousseau de clefs.

-Vous êtes encore bien jeune, et bien des expériences qui vous attendent. Pourquoi s’amouracher d’un vil Italien? Au moins, consolez-vous, je vous ai partagé une nuit formidable, débordante de sensations nouvelles. Et vous ai probablement donné votre premier orgasme d’une main autre que la vôtre, et de mes lèvres et de ma langue. Pourquoi vous plaindre?

J’observai un instant les clefs, puis enfonçait le trousseau dans l’une de mes poches.

-Votre insulte m’a un peu agacé. Si vous vous excusez, peut-être consentirais-je à vous rendre vos clefs. Mais montrez-vous convaincante.

Suis-je si ennuyé pour torturer une pauvre fille? Je dois avouer que je suis légèrement de mauvaise humeur ces jours-ci, sans bien en saisir l’origine. Mon père planifie mon avenir, sans me concerter au préalable. J’hésite à reprendre la compagnie familiale, j’aspire à mieux, à quelque chose de différent. C’est peut-être pour ces raisons que je malmène ma victime… Mes obligations familiales pèsent sur mes épaules, les femmes sont faciles et prévisibles, et le monde ne m’étonne guère. Seigneur, je suis un brin désabusé aujourd’hui.

-Alors, qu’en dites-vous?

Mais....C'est que cet Italien continuai en plus de ça ! Avril bouillonnait, elle aurait bien aimait ne plus jamais le revoir mais comme par hasard elle l'avait d'abord revu dans son lycée...Puis maintenant en face d'elle ! La chance n'était décidément pas de son côté...Surtout qu'il ne semblait même pas avoir le moindre remord.

"Je n'ai pas oubliée...J'étais jeune et naïve à cette époque....Mais vous voudriez peut être que je vous remercie en plus, ni comptez.... pas...."

Avril laissa sa phrase en suspend, les doigts du jeune homme vinrent caresser délicatement le visage de la belle demoiselle tout en s'approchant près d'elle, trop près d'ailleurs, très intimidée, Avril se tut tout en sentant son visage se colorer d'une délicate couleur rouge. Elle ne répondit pas à sa phrase...Il n'y avait rien à dire, aucune phrase venant de lui ne pourrait apaiser sa colère. Cela ne dura pas longtemps, il repartit finalement dans la direction opposé et ramassa les clés de voiture de la jeune femme avant de les fourrer dans sa poche.

-Votre insulte m’a un peu agacé. Si vous vous excusez, peut-être consentirais-je à vous rendre vos clefs. Mais montrez-vous convaincante.

Heu...Il était sérieux là? Avril regarda ses clés partir dans la poche du jeune homme l'air hébétée, cet homme était vraiment une saloperie de première, cependant elle ne dit rien...Il voulait jouer? Parfait! on aller s'amuser un peu. Avril se mit à réfléchir rapidement pour finalement laisser apparaitre un sourire coquin.

"Vous savez....En me rendant mes clés il se pourrait que je me montre très gentille..."

La jeune femme s'approcha du jeune homme, elle passa tout d'abord derrière lui en caressant doucement le dos pour finalement revenir face à lui et se coller contre son torse. Doucement elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre ses oreilles.

"En plus vous n'aurez qu'à soulever ma jupe, je n'ai pas mis de culotte.." Lui susurra t-elle.

Tout en lui glissant des mots doux à l'oreille, la jeune femme passa le plus discrètement possible la main dans la poche qui contenait ses précieuses clés.

-Vous savez....En me rendant mes clés il se pourrait que je me montre très gentille... En plus vous n'aurez qu'à soulever ma jupe, je n'ai pas mis de culotte…

Quelle coquette! Mon sourire embellit davantage mon charmant visage. Un rire agréable s’élança hors de ma gorge et sépara mes lèvres chaudes et sensuelles. D’une main experte, j’effleurai les hanches délicieuses de la jeune fille, glissant mes doigts vers le pan de sa courte jupe. Je suppose que mes envoûtantes prunelles devaient pétiller d’amusement et, nul doute, d’avidité.

-Aucune culotte? Vraiment? Il est désolant de ne rencontrer en vous aucune résistance farouche digne de la gente féminine, comme celle à laquelle vous vous adonnez si vertement en mon heureuse présence. Vous auriez pu m’attendrir avec certaines caresses, celles qui, justement, émoustillent l’homme jusqu’à lui en faire perdre la raison, lui ménageant une place de choix dans la lubricité et la folie.

Je reculai de quelques pas, les mains dans les poches, après lui avoir caressé furtivement un certain lieu intime que les femmes préservent et protègent jalousement, voire religieusement. Ces doigts coquins, ambitieux, tripotèrent le trousseau de clefs.

-Vous m’avez menti, mademoiselle. Votre féminité se dissimule sous une étoffe légère. Devrais-je vous punir de votre mensonge? Certaines femmes, que dis-je, plusieurs même, apprécient, non raffolent de mes châtiments. Je ne doute pas qu’ils vous plaisent ; j’excelle tout particulièrement dans ce domaine.

Souvent, les individus m’accusent de trop me vanter. Mais me taire alors que mes talents méritent la notoriété et la reconnaissance de tous et par toutes serait un véritable gâchis. D’aucuns condamnent ma vanité et mon narcissisme. Certes, je reconnais mes capacités, et les apprécie grandement, mais les femmes, précisément, alimentent l’amour que je me porte. Et ces femmes, comme Avril, ne font qu’attiser un désir palpitant, peut-être malsain, qui circule à quelque endroit de mon anatomie fort jolie – je puis vous l’assurer.

-Ainsi, être-vous déjà à court d’argument? Croyez-moi, la femme a plus d’un charme dans son sac. Votre proposition, fort coquette et nullement dénuée d’intérêt j’en conviens, relève d’un empressement que je ne me doutais pas retrouver en votre chair et esprit. Un empressement que, peut-être, devrais-je soulager puisque je l’ai moi-même semé en vous.

Peut-être suis-je animé par une quelconque cruauté, mais allumer et exalter la colère d’une femme est un jeu, ma foi, particulièrement excitant. Elle est toujours plus vigoureuse et assoiffée une fois énervée.

Elle y était presque ! Du bout de ses doigts, Avril pouvait sentir ses clés qui se trouvaient dans la poche de "monsieur Di Marco", encore un effort et elle pourrait les atteindre !! Cependant, ses espoirs s'envolèrent au moment où il s'éloigna d'elle, raté ! Dire qu'elle avait été obligée de le laisser la toucher...Pire !!! Il avait remarquer qu'elle n'avait pas de culotte...Et ce n'était pas grâce à ses yeux...Avril frissonna, et maintenant que devait elle faire??

"Me punir? Chiche ! Vous n'obtiendrez rien de moi cher Raphaël, votre lubricité est décidément égale à vos espoirs, c'est à dire trop grand ! Même en gardant mes clés je préférait renoncer à ma voiture, plutôt que de venir dans vos bras !"

Avril allait devoir aviser, pour le moment il n'était pas question de partir, mais si ce jeu perdurait elle serait obligée de le faire, la jeune femme n'avait décidément pas que ça à faire ! Elle aimait jouer mais seulement quand c'était elle qui décidé les règles, ici, elle n'était pas maître et cela la rendait folle, elle avait horreur de ne rien contrôler.

"Bon très bien je vous laisses une dernière chance de me rendre mes clés après cela je passerais la porte et vous ne me reverrez plus...Allez donc vous trouvez une autre pouf pour jouer comme vous savez si bien le faire !"

Il voulait jouer? Très bien ! Avril venait de décider d'entrer dans son jeu, elle aussi pouvait commencer à l'énerver un peu et on finirait bien par savoir qui de eux deux ressortiraient gagnant !

"C'est vrai quoi, votre père fait pareil avec ses secrétaires alors pourquoi pas vous?"

Les dernières paroles de la jeune coquine tordirent méchamment mes traits gracieux, si peu accoutumés à un tel traitement défavorable. Irrité, je claquai ma langue contre mon palais et repoussai quelques mèches d’un geste désinvolte de la main. Comment peut-elle prétendre, du haut de son insouciance et de son jugement hâtif typiquement féminin, des affirmations aussi éhontées ? Oh, certes, je ne serai pas assez stupide pour parier ma masculinité sur la fidélité de mon paternel. Si relation extraconjugale il y a, il cache cela plutôt bien.

-Ne plus se revoir? Vous êtes bien cruelle. Fidèle à votre féminité, j’ose dire. Vous, les femmes, êtes si semblables. Attendrir d’abord la proie et la broyer ensuite par des insultes et des préjugés scabreux. Malheureusement pour vous, je crois bien que nous avons en commun certains cours infortunés…

Je lui décochai un sourire séduisant, empreint de charme mais non dénué de moquerie. Ah, ces femmes. Elles se pensent si fortes, si indépendantes, alors qu’elles frémissent à l’idée qu’un homme les possède. Je m’approchai soudain de la vilaine et penchai mon magnifique visage vers le sien, inclinant la tête de façon à ce que nos lèvres agaces se frôlent. Mes mains demeurèrent calmement dans les poches de mon pantalon. Et mes yeux plongèrent vers le décolleté alléchant de mon interlocutrice, aussi muette et immobile qu’une femme tétanisée par mon pouvoir envoûtant.

-Ainsi, vous tenez à vous amuser à mes dépens? Ce petit jeu est bien plus attrayant s’il y a deux participants. Vous m’en voulez pour votre hymen rompu, je vous en veux pour votre indifférence coquette. Maintenant, vengeons-nous de belle manière. Je suis certain que votre petit cerveau dissimule des trésors insoupçonnés.

Je la contournai et promenai mes longs doigts sur ses épaules frêles, puis glissai mes mains sur ses hanches et l’attirai à main, nichant dans le creux de son cou mon visage. Je humai son parfum, provoquant et doux à la fois. Mes lèvres sourirent, en appétit.

-Voilà vos clefs, très chère.

Je les lui rendis et me détachai d’elle.

-Et maintenant, qu’avez-vous l’intention de faire? Attendre patiemment votre tour alors que je m’amuse avec les « poufs » qui se languissent à la seule mention du mon nom renommé?

Avril avait donc touchée une corde sensible, l'italien sembla tout à coup plus énervé, elle le sentait, cela se voyait dans son attitude, la jeune femme lui lança un sourire narquois, tant mieux si cela l'avait blessé ! On ne jouait pas au dépend des Blackwood. Avril écouta le jeune homme parler, oui elle ferait en sorte qu'il ne puisse plus la revoir ça lui permettrait de l'oublier complètement, après tout, c'était lui qui lui avait brisé le coeur par le passé !

"Oh oui, plus jamais ce revoir, l'un de mes rêves les plus chers....Quelles vacances..."

C'est alors que Raphaël s'avança vers la jeune femme, il se plaça près d'elle....Trop près d'elle...A tel point qu'Avril se mit à perdre son sourire et à rougir jusqu'aux oreilles...Il était tellement près que leurs lèvres se frôlèrent, Avril se mit à frissonner, n'osant tout à coup plus rien dire.

"Je...."

Le garçon continua son petit jeu en tournant autour de la belle, lui caressant d'abord les épaules, puis les hanches, elle put sentir aussi son souffle chaud au creux de son cou...Cet homme savait décidément bien ce qu'il faisait et Avril allait finalement s'abandonner à son étreinte lorsque ce moment s'arrêta tout à coup, il venait de lui rendre ses clés et de s'éloigner.

-Et maintenant, qu’avez-vous l’intention de faire? Attendre patiemment votre tour alors que je m’amuse avec les « poufs » qui se languissent à la seule mention du mon nom renommé?

Reprenant tout à coup ses esprits, Avril ne put s'empêcher de lever la main pour lui asséner une gifle, il ne changerait décidément jamais ! Même aujourd'hui il lui faisait encore mal, même après tout ce temps où ils ne c'étaient pas vu, même après tout ce temps où elle pensait l'avoir oublié...

"Vous n'êtes qu'un ignoble goujat Raphaël Di Marco ! Et j'aimerais d'ailleurs partir d'ici sans me retourner, mais il y a quelque chose que vous venez de me dire qui m'interpelle....Qu'entendez vous par :nous avons en commun certains cours infortunés… ?"

Je réalisai tout à coup que mes mains, longues et sensuelles, embellies par la grâce et la souplesse dont la nature aimante m’avait doté, possédaient un charme indéniable. Certes, elles méritaient bien que je les inspectasse avec attention pendant que la coquine s’ébrouait avec mauvaise humeur, piétinant le carrelage dallé de ses pieds délicats et hystérique, animés par une fougue sadique et meurtrière.

-Cours infortunés, dites-vous? Eh bien, cela est évident, n’est-ce pas?

Amusé, je lui dédiai un regard complice, qui butait visiblement contre les traits figés et furibonds de la jeune damoiselle. Ah, ces pauvres femmes. Toujours si prisonnières de leur fureur, de l’intensité de leurs émotions incompréhensibles qui étourdissent les misérables hommes que nous sommes tous. Oui, je suis une victime de leur beauté, un pantin au service de leurs malins caprices, auquel on cherche à museler le plaisir comme l’on bâillonne les braves bêtes de sangles de cuir douloureuses.

-Je suis aussi insupportable pour vous que l’est une tique pour un vulgaire mammifère. Aussi, ma pénible présence dans les cours que nous avons en commun apparaît sans doute à vos yeux comme une malédiction cruelle et insoutenable. Ne cherchez pas à le nier. J’aime à vous regarder. Vous et vos regards évasifs. Vous et votre corps rigide, dur de colère et d’impatience.

Mes douces lèvres s’autorisèrent un sourire vorace et séduisant, alors que mes pieds se rapprochèrent irrémédiablement de la jeune fille. Doucement, je tendis mes mains et enveloppa son visage de mes longs doigts doux et chauds, maintenant son visage dans une coupe charnelle et insistante.

-Dites-moi, Avril, susurrai-je avec langueur, votre frustration provient-elle d’un désir inavoué et vil que votre chair porte pour ma personne ou l’idée de votre hymen bafoué vous agace-t-elle autant ? Si c’est le cas, peut-être pourrais-je remédier à la situation dès maintenant et vous prendre ici, sur cette table, afin de vous prodiguer des délices jusqu’ici interdits.

» Raphaël Di Marco
» Rencontre [Raphael & Alice]

I hate you ! [Pv Raphaël ] x)

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